dimanche 18 décembre 2011

Quelques nouvelles en passant (je vais être cynique dans cet article je vous préviens)

Je profite d'être dans un café qui a une connexion internet plus ou moins probable (plutôt moins que plus d'ailleurs !) pour écrire un petit article avant mon retour en France. Je rattraperai mon retard en article pendant ces quelques jours en France, là au moins j'aurai internet (j'espère !!!)

Quand vous avez à faire face à des problèmes à l'étranger et que ça ne se passe pas comme vous le souhaitez, vous devenez vite cynique et la critique est beaucoup plus facile, à coup de comparaisons avec votre propre pays. Je vais maintenant revenir à une narration à la 1ère personne, mais je pense que c'est un sentiment général, que d'autres personnes ont dû ressentir avant moi. Bref, je n'ai pas internet depuis un moment, et je dois l'avouer, les premiers jours ça allait, mais là ça devient (un peu) énervant parce qu'ici, les accès à internet ne sont pas faciles. J'ai déjà parlé de l'université, ce n'est rien de le dire, mais franchement, il faudrait apprendre à penser fonctionnel. Surtout que cette université est une des plus grandes de Turquie.... je ne suis pas architecte, mais des prises électriques ça serait bien d'en avoir quelques unes quand même dans la bibliothèque, ou dans les cafétérias. Alors oui il y en a, mais bizarrement ils ont trouvé plus important d'y brancher une machine de fête foraine pour attraper des ours en peluches, ou alors y brancher des PlayStation. Oui, vous avez bien lu, des PlayStation. Je ne parlerai pas plus en détails, de la musique de boîte de nuit dans la grande cafétéria, ni des billards, des tables de pingpong etc.... non je me focalise sur les prises électriques depuis un moment. Le pire dans tout ça (selon moi hein !) c'est que la machine de fête foraine, la machine à arnaque tout le monde le sait , et ben elle fait plutôt recette ! Oui oui, j'ai vu des étudiants essayer !

Pour continuer ce défouloir, je mentionnerai bien aussi le personnel du bureau Erasmus, qui ne parle pas anglais. C'est très pratique du coup pour remplir les papiers, pour leur demander des informations.... Bon on est gentil avec eux, on ne va pas les embêter souvent. Mais eux par contre quand ils m'envoient un mail, ils me l'envoient en 6 exemplaires, minimum. Et ils nous ont demandé de venir les voir la semaine dernière pour parler avec des coordinateurs d'Ankara qui souhaitaient discuter avec des Erasmus. On y est allé avec Manu, mais "ah non il est trop tard, ils sont occupés à d'autres choses là !" Bon on repassera ! Bref, ce bureau ne sert vraiment à rien (à part pourrir ma boite mail)

Beaucoup d'autres choses me déconcertent ici, surtout en ce qui concerne les relations entre les gens, les hommes, les femmes, les étrangers...Malheureusement je n'ai pas le temps de décrire tout ça ce soir, mais je le ferai, promis.

A très vite donc ! En passant je reviens d'un séjour en Cappadoce, j'ai dormi dans une grotte, et même que Jimi Hendrix y a aussi dormi ! (ouais je sais c'est la classe !)

mercredi 14 décembre 2011

Quelques explications

Oui, ce blog est à l'abandon depuis plus ou moins un mois ! Et j'en suis désolée ! Malheureusement suite à un déménagement à la hâte, je n'ai pas accès à internet depuis le nouvel appartement (ça fait aussi un mois qu'on est censée recevoir une nouvelle ligne téléphone, mais ici, tout est très très lent !) . Je me connecte de temps en temps depuis des cafés ou à la fac quand j'arrive à trouver une prise électrique (comme aujourd'hui). Le campus n'a pas été pensé pour être très opérationnel. En période d'examens il est impossible de trouver une place assise à la bibliothèque. Très peu de tables de travail, une bibliothèque vraiment peu importante pour ce genre de campus qui regroupe tout de même des disciplines littéraires, scientifiques etc...Bref, à part de beaux bâtiments tout neufs, ce campus ne propose pas énormément de possibilités de travail pour ses étudiants ! J'en viens à regretter la BU de Rennes 2 qui offre beaucoup plus de prises électriques ! Je ne vais pas m'étendre plus sur le sujet, mais autant préciser que pour mon sujet de recherche je vais devoir me rendre plus souvent à Istanbul à l'Institut français des Etudes anatoliennes (qui est très sympa comme endroit d'ailleurs !)
Voilà voilà pour les nouvelles, je rentre en France à partir du 23 décembre....autant dire que j'ai hâte de me couper pour un moment de la Turquie ! Attention, je m'y plais toujours beaucoup, mais par moment un break est nécessaire pour mieux apprécier après !
A bientôt pour de nouvelles découvertes ( j'ai un voyage de plus d'une semaine à raconter, puis viendra la Cappadoce que je vais découvrir ce weekend !)

mercredi 16 novembre 2011

Amasra- Safranbolu - Yedigoller

Je suis un peu en retard dans mes mises à jour, je vais essayer de résumer ces dernières semaines rapidement. Après notre excursion vers la Méditerranée, on a décidé d'aller faire un tour du côté de la mer Noire (depuis le temps qu'on attendait ça avec Ilona !) On y est allé en voiture, avec Angela, Eszter, Manu et Ilona. Ce n'est pas forcément facile de voir les alentours d'une ville quand on voyage en bus, on a pu cette fois-ci rayonner un peu plus dans les terres. Après environ 4H30 de voiture on est arrivé à Amasra, autrement appelée "la perle de la mer Noire". Et en effet, cette toute petite ville a un charme fou ! Au détour d'un virage, en pleine route de montagne, on a découvert ça :

                                                                           Amasra 

Une petite péninsule, entourée par les montagnes et la mer ! Autant vous dire que ça nous changeait du paysage habituel d'Adapazari ! Et ça faisait du bien de voir la mer ! On a atteint la ville après une descente assez dangereuse, les Turcs ne prêtent pas vraiment attention aux voitures qui arrivent en face dans les virages ! C'est donc à vous de vous pousser ! En arrivant on a découvert un petit port, tout mignon, avec plein de petits bateaux de pêche et.....du vent (tiens ça me rappelle un peu la Bretagne !)


On a mangé dans un restaurant sur le port, du poisson, qui si j'ai bien compris est directement livré par les pêcheurs du port (j'espère que c'est vrai, ça serait dommage de ne pas profiter de la proximité de la mer). Le patron était très sympa, il nous a offert une salade composée magnifiquement décorée.

                                                     Le restaurant (balik = poisson)

On est ensuite parti explorer la ville, accompagné par une bonne brise ! En se baladant dans les petites ruelles, on a trouvé une pension pour la nuit, un peu par hasard. On s'était juste arrêté devant et un homme est sorti, a commencé à discuter avec nous et ça s'est fait comme ça, on a eu droit à un petit appartement pour 100TL (20TL chacun, autant dire pas très cher !) et avec une vue superbe depuis le balcon ! On a passé le reste de la journée à marcher dans la ville, sur la côte....et on s'est fait décoiffer !!! Il y avait beaucoup de vent, mais le paysage valait vraiment ça !



                                                    Oui il y avait un peu de vent !!!

Il faut dire que ce paysage me rappelait vraiment la Bretagne, et que la mer me manquait depuis un moment. On a été gâté là !


Le deuxième jour on a pris la direction de Safranbolu, un peu plus dans les terres, réputée pour ses nombreuses maisons ottomanes. Il faisait toujours aussi froid ! Safranbolu est divisée en 3 parties : la ville basse, la cité historique en quelque sorte, composée de maisons ottomanes où les familles ottomanes vivaient pendant la saison d'hiver, la ville moderne sans grand intérêt, et la ville haute où les riches  familles ottomanes possédaient une maison secondaire pour la saison chaude ... On a grimpé un petit peu plus haut et on a eu un beau panorama sur la ville basse.

                                                                        Safranbolu

On a visité la ville basse à pied car c'est très petit, mais aussi très joli ! Quelques photos de la ville basse :



Comme on était en voiture on a pu aller jusqu'à un petit village "Yörük Köyü" conseillé par la plupart des guides touristiques. Il s'agit d'un minuscule village, avec une mosquée dont le plafond est en bois. (Rien à voir mais grâce à des pancartes on a su qu'on était à 2525 kms de Paris)

                                                             Le plafond de la mosquée 

On a aussi visité une maison ottomane mais le mieux dans tout ça....les baklavas ! Notre guide indiquait un petit café (il y avait 2 dans le village, on ne risquait pas de se tromper !), qui propose des baklavas faites maison ! On s'y est précipité parce qu'il faisait encore très froid dehors ! Et là, on découvre le café typique ! On avait l'impression d'être dans la maison des propriétaires en fait, il faisait chaud, ça sentait bon le sucre, le thé etc... et les gérants ont été très accueillants avec nous ! On a pris un bon thé chaud et des baklavas servies avec du sirop de sucre chaud ....un régal ! Pour le moment ce sont effectivement les meilleures que j'ai mangées ici ! 

                           Et une mamie turque en prime pour ajouter au décor traditionnel !!



                                                                         Miammm !

On a passé la nuit à Safranbolu, et le lendemain on est reparti en direction d'Adapazari, mais entre-temps sur le chemin du retour, on a traversé un parc national : Yedigöller, où on peut voir 7 lacs. On savait que c'était en pleine montagne, mais on ne s'attendait pas à faire 60 kms sur une sorte de piste !


                                                                      La route !!!
Quand on n'a pas un tout-terrain, on avance à 20km/h  là dessus, je vous laisse imaginer le temps qu'on y  a passé ! Mais ça valait vraiment le coup, toute la végétation avait pris les couleurs de l'automne, c'était vraiment magnifique ! On a vu 5 des 7 lacs, les autres étant cachés je ne sais où !

                                                                    Un des 7 lacs 
 
Un grand bravo à Angela qui a conduit tout du long sur cette route et qui devait être bien fatiguée après ça ! Une petit photo de groupe pour finir cet article !



jeudi 27 octobre 2011

Bursa - Canakkale - Troie

Ce week-end a été bien chargé ! On s'est organisé un petit voyage vers l'ouest de la Turquie avec d'autres étudiants Erasmus : Manu (français), Ilona, Eszther (hongroise), Angela (roumaine), Joanna et Maciej (polonais) et Ercan (turc) grâce à qui nous avons été hébergés à Bursa. En cliquant sur la carte, le petit cercle bleu c'est Adapazari, le gros cercle vert, c'est Bursa et enfin le petit cercle rouge, c'est Cannakale ("Tchanakalé").



On a donc commencé par Bursa, une des villes les plus importantes de Turquie (environ 1 500 000 habitants voire même plus), qui est appelée Yeşil Bursa ("Bursa la verte") en référence aux multiples parcs et espaces verts et aussi au Mont Uludağ (2543 mètres d'altitude) qui est situé un peu plus loin au sud de la ville, très connu pour ses stations de ski. On a fait une première découverte de la ville de nuit, l'obscurité tombe dès 18H15 - 18H30 en ce moment. On a traversé le centre monumental, visité Ulu Cami (la Grande Mosquée) qui est une des plus grandes mosquées de Turquie d'un type tout à fait particulier : elle est coiffée de 20 coupoles.


                             La fontaine intérieure, c'est tout de même plus pratique de se laver les pieds à l'intérieur quand il fait froid dehors !

Comme c'était en soirée, on a pu profiter du calme qui régnait. C'est la première fois que je voyais des hommes faire leurs ablutions au sein même de la mosquée, une sorte de fontaine étant située en plein milieu. On avait de la chance d'être accompagné par des Turcs qui nous ont expliqué pas mal de chose concernant la religion, par exemple les paroles que les musulmans prononcent avec le tasbih (chapelet musulman) entre les mains.

                      Murat, un de nos "guides" qui nous explique ce qu'on doit dire avec le tasbih.
On a poursuivi avec le désormais traditionnel bazar, le marché couvert etc...On est ensuite remonté vers le parc de Tophane (prononcer "topané") qui abrite les mausolées d'Osman et Orhan, le fondateur de la dynastie ottomane et son fils. De cet endroit on a une vue imprenable sur une partie de la ville basse, de nuit c'était très beau. Au même endroit se trouve la Tour de l'Horloge (non non pas celle de Dinan hein !).


Après ce beau panorama on est redescendu vers la partie est de la ville, en passant par de jolies petites ruelles.

                                    L'éclairage fait un peu film d'horreur mais c'était très sympa !

Là on a vu la Yeşil Cami (la Mosquée Verte) qui était plutôt bleue de nuit avec les éclairages !


On s'est posé dans un café qui propose aussi de fumer le narguilé tout en jouant au tavla (oui je dois en parler depuis le dernier article!). Forcément on peut y boire du thé, mais aussi du salep, boisson que j'ai découvert à Bursa donc ! Une sorte de lait chaud épais sucré et épicé avec de la cannelle, c'est délicieux et très appréciable quand on est en extérieur (on ne peut pas fumer le narguilé en intérieur, et malgré le brasero qui sert à alimenter les pipes à eaux en charbon, il faisait un peu froid !).

                                                         Salep (yummy!!!)

                                                      Angela, Eszter, Ilona et Maciej

On est donc retourné dans l'appartement des amis d'Ercan qui nous accueillaient pour cette nuit du vendredi. On a eu droit au thé bien sûr, et l'un d'eux a joué d'une sorte de flûte dont je ne me souviens pas trop le nom.




On s'est couché assez tard et on a quand même décidé de se lever tôt le matin pour avoir le temps de continuer notre découverte de la ville de jour. Autant dire que le lendemain matin ça roupillait sec en attendant de lever le camp !



On a pris notre petit-déjeuner traditionnel turc dans un endroit très sympathique, sur la route qui mène au Mont Uludağ à la sortie de Bursa. Là se trouve un arbre vieux de plus de 600 ans ! Là encore c'est grâce à nos amis turcs qu'on a pu découvrir cet endroit qui n'apparaissait pas dans mon guide !


                                     On grimpe vers le restaurant pour prendre le petit-dèj !

                                Et juste devant nous, un arbre de plus de 600 ans !!! Impressionnant !

                                  Le petit-dèj turc traditionnel : un vrai festin ! De quoi tenir plus que la matinée !

                                                  Vue sur Bursa depuis le restaurant

On a poursuivi  par un quartier de la ville qui s'appelle Muradiye, situé au Nord-Ouest de la ville et qui abrite un complexe de 11 tombes qui abritent des membres de la première famille royale ottomane. C'était très agréable de s'y promener car l'ensemble est situé dans une sorte de grand jardin.

                            L'intérieur d'un des mausolées avec toujours de la belle mosaïque


                      A l'intérieur du complexe qui abrite les tombes des sultans ottomans


                                                       Une petite photo de groupe !


On est redescendu vers le centre-ville pour prendre le bus pour Canakkale, situé à quelques 300 kms de là.

On a donc passé une bonne partie de l'après-midi et le début de la soirée dans le bus (les routes ne sont pas en très bon état, du coup on avance pas très vite). Par contre ça permet d'admirer le paysage ! Et on a traversé un peu de tout, des plaines désertes, des petites montagnes, et on a roulé pendant un moment le long du détroit des Dardanelles.

                         Un petit aperçu des paysages qu'on a pu croisé pendant le trajet, ce qui l'a rendu beaucoup plus agréable !

Canakkale est située en face du détroit, ce n'est pas une très grande ville, mais après l'effervescence de Bursa ça faisait du bien un peu de calme. On a facilement trouvé une petite pension, et comme il n'y a pas beaucoup de touristes en ce moment, on a pu négocier les prix et le petit-déjeuner ! On s'est vite installé pour pouvoir voir un peu la ville, de nuit là encore ! Le long de la mer, sur les quais, se trouvent pleins de petits restaurants, de bars...On s'est trouvé un petit bar sympa, où on a pu regoûter au salep, qui n'était franchement pas bon cette fois-ci ! Une bonne Efes aurait sans doute été meilleure ! On n'a pas trop tardé pour aller dormir car on était plutôt fatigué de notre journée et on devait encore se lever tôt le lendemain !

Après un bon petit-déjeuner turc on est parti en mini-bus à Troie ! On a lu dans tous nos guides qu'on serait forcément déçu de ce qu'on y trouverait, mais bon, c'est symbolique quand même ! Homère, L’Iliade, L' Odyssée, Achille, Hector etc... Et la bonne surprise à l'arrivée, comme on est des étudiants Erasmus, c'était gratuit pour nous ! Tout de suite on apprécie beaucoup plus ! A l'entrée on trouve une reproduction assez ratée je trouve du cheval de Troie.

                                                                    Photo souvenir !

La suite de la visite est fléchée, on peut découvrir les différentes strates de la ville. J'aime bien l'impression de se sentir dans un champ de fouilles ! Au début il n'y avait pas beaucoup de monde, puis des cars de Japonais, ou Chinois sont arrivés, et eux à mon avis ne devaient pas avoir beaucoup plus d'une heure pour visiter. C'est vrai qu'on s'attend à voir énormément de choses, on imagine un peu trop je pense ce qu'on pourrait y trouver, mais il faut se rappeler que c'est un site archéologique comme un autre, qu'on ne va pas y retrouver la ville en son état initial !

            Manu, qui touche de sa main une pierre qu'a peut-être foulée de son talon le célèbre Achille !


                                                   Des restes d'un sanctuaire apparemment

                                                            Les touristes, bien installés !

On s'est tous ramené un petit souvenir de Troie, et on est reparti vers Canakkale. On a trouvé un petit endroit dans le centre pour manger, et j'ai ENFIN pu manger du poisson ! Première fois depuis que je suis arrivée ici (bon j'ai mangé du thon mais en boîte, là il était frais le poisson, enfin j'espère !) Notre bus de retour partait à 15H30 du centre-ville pour rejoindre le terminal où le vrai bus partait à 16H30, on a donc eu un peu de temps pour flâner le long des quais, tester la température de l'eau, à peu près la même qu'en Bretagne Nord l'été !

                                   Vue des quais de Canakkale (oui j'ai retouché cette photo, ça fait plus beau comme ça, ça donne du "cachet" !)

                       Et avec les vraies couleurs on se croirait presque en Bretagne dans un petit port de la côte !
 
Et on a marché dans une sorte de musée militaire où était exposé en extérieur des armes de toutes sortes.

                                          Manu et un canon (sans doute!) d'origine française !

On a dû quitter la ville à 15H30, un peu à contrecoeur, car on n'a pas eu le temps de traverser les Dardanelles pour se rendre sur al rive opposée. J'espère que j'aurais l'occasion de retourner là-bas.


                                                     Un petite rue pavée dans Canakkale

Le trajet du retour a duré 8 heures, heureusement que le bus est confortable, qu'on a à notre disposition une petite télé avec des films, de la musique, des jeux ! On a assisté à un choc des cultures aussi ! Par ma faute ! Apparemment, dans un bus, une femme et un homme ne peuvent s'asseoir côte à côte que s'ils sont mariés ou appartiennent à la même famille. J'étais tranquillement assise à ma place, personne à côté de moi, et à un arrêt, des passagers montent dans le bus, je vois un homme qui regarde le siège vide à côté de moi, qui correspond à son numéro de billet. Et il repart. Le steward vient me voir juste après et essaie de me faire comprendre quelque chose, en turc bien évidemment ... Je ne comprends donc rien de ce qu'il me dit, et après 5 bonnes minutes de langage avec les mains, je comprends que je dois changer de place, car l'homme ne peut pas s'asseoir à côté de moi ! Et pendant tout ce temps le bus ne démarrait pas ! L'homme ne m'a pas regardé une seule fois, et m'a vaguement dit "sorry" quand j'ai bougé. Manu s'est assis à côté de lui, et là il s'est mis à parler anglais ! Tout aurait été beaucoup plus facile s'il m'avait expliqué dès le début en anglais ! Fin bref, une autre de nos mésaventures ! Après ces longues heures de voyage on était bien content d'être arrivé !

dimanche 16 octobre 2011

Gastronomie et promenade du dimanche

Depuis que je suis arrivée en Turquie, j'ai découvert pas mal de nouveaux plats, turcs et hongrois principalement. On ne mange pas tout le temps "traditionnel", le reste du temps, chacun bidouille sa propre nourriture avec ce qu'il trouve dans le frigo !

Un des premiers plats goûté : le lahmacun (à prononcer "lahmadjeun") une sorte de pizza avec une pâte très fine recouverte de viande hachée finement accompagnée de tomates, de salade...On mange ça à la main, par petits tronçons. C'est bon, mais pas délicieux non plus (c'est mon avis, car Ilona par exemple aime beaucoup), l'avantage c'est que c'est très abordable, environ 1€ le lahmacun.

                                                                      Lahmacun


Autre spécialité qui rentrerait dans la catégorie "fast-food" mais qui à mon sens en est très différent par sa teneur en calorie :) : Çiğ Köfte (à prononcer "tchii keufteu"), ce sont des boulettes de viande crue très très très épicées (je pense que la viande est cuite par les épices et le citron qu'on y ajoute). La viande est hachée là encore très finement, assaisonnée avec des épices fortes et travaillée comme une pâte. La pâte obtenue est étalée en une couche assez épaisse sur une sorte de pain pita. On y ajoute de la salade, des tomates, du concombre éventuellement, du citron, et une sauce à base de grenade. Le tout est roulé dans en forme de cylindre. Je trouve ça excellent, je mange pas trop de viande habituellement, mais là ça passe tout seul ! Et pour seulement 2,50TL (soit 1€ environ) avec en prime, une boisson absolument nécessaire quand on mange ce plat : un ayran, une sorte de yaourt liquide, salé légèrement, rafraîchissant, et apaisant après ces épices qui arrachent quand même. Palais sensible s'abstenir !

                               Çiğ Köfte (je n'ai pas de photos quand les boulettes sont dans le pain pita, une autre fois si j'y pense !)


                           La boisson qui accompagne très souvent nos plats turcs, très rafraîchissante.


Lorsqu'on est allé à Izmit, dimanche dernier, on a goûté à une autre spécialité turque : le Kumpir. Il s'agit d'une énorme pomme de terre coupée dans la longueur, l'intérieur est écrasé avec du beurre et un peu d'eau, pour faire une sorte de purée, puis on ajoute toute sorte d'ingrédients, essentiellement des légumes, chou rouge, carottes râpées, cornichons... mais aussi des petits morceaux de viande, de la semoule épicée, etc... Le choix est large, on paie le nombre d'ingrédients ajoutés dedans. C'est assez bourratif selon moi, mais au moins ça tient au corps ! Les Kumpir du quartier d'Örtakoy (à Istanbul sont très réputés), on testera la prochaine fois !


                                               Kumpir (on peut rajouter du ketchup et de la mayo, je m'en suis passé pour vraiment apprécier les goûts et on voit le fameux ayran !)


On va maintenant passer aux spécialités "home-made", hongroises, turques ou françaises ! Ilona nous a préparé plusieurs fois des plats traditionnels hongrois, je n'ai malheureusement pas pris des photos à chaque fois, je vais donc vous parler de ceux que j'ai mitraillés ! 
Tout d'abord une soupe : Paprikàs Krumpli (c'est en hongrois, on prononce tout, même le "s"). C'est une soupe à base de pomme de terre, d'oignons, de saucisse hongroise (sorte de saucisses de Strasbourg), d'herbes, d'huile d'olive, d'épices assez fortes elles aussi ! C'est très bon, et consistant .

                                                                Paprikàs Krumpli


J'ai fait des crêpes, ça a plutôt plu, même si je suis la seule à être plus portée sur les plats sucrés. Un bon exemple, le petit-déjeuner. Je reste assez continentale avec mon jus de fruit et mes céréales parfois thé ou café par rapport à tout ce que peuvent manger les filles : le reste de la soupe hongroise, du pain perdu salé avec ketchup-mayo, le reste du plat de la veille etc... Du coup les crêpes j'ai eu un peu de mal à faire comprendre qu'on pouvait en faire un repas entier ! 
Avec Manu on s'est interrogé sur quel plat français on pourrait bien cuisiner...c'est Papa qui m' a donné l'idée d'un plat bien français : le hachis parmentier ! J'ai réussi à trouver tous mes ingrédients sauf la noix de muscade mais ça c'est pour mon côté perfectionniste (je sais que la purée aurait eu ce petit goût en plus, mais bon tant pis, j'ai fait sans !) Le plat  a eu du succès, même s'il était très différent de tout ce qu'on a mangé jusque là, bien moins épicé, mais avec un assaisonnement au persil, à l'ail etc... plus léger !




                                                                Le hachis Parmentier 


Une autre découverte pour moi : la pomme-grenade ! Je sais qu'on peut en trouver partout, mais au moins celles d'ici n'ont pas fait la moitié d'un tour du monde dans des congélateurs pour arriver dans mon assiette ! C'est très joli ce fruit...mais comment ça se mange ?! On a testé avec Ilona et on a décidé qu'il ne fallait manger que les petites boules rouges (après un essai infructueux pour la peau blanche !)

                                                      La pomme-grenade (j'ai mis plus d'une heure à la manger, oui je suis du genre consciencieuse, j'ai mangé tous les grains !)

La suite de mes aventures culinaires à la prochaine découverte !



Sapanca Gölü :


Ces derniers temps on a été pas mal bloqué pour nos excursions, soit par nos petits problèmes suite à l'affaire du vol (on a dû retourner plusieurs fois à la police), soit par le mauvais temps ! Et oui depuis plusieurs jours il pleut et il fait froid. On a sûrement dû s'habituer à la chaleur, parce que je suis gelée depuis 2 jours alors qu'il doit faire entre 16° et 17°C, voire un peu plus dans l'après-midi. Bref, tout ça pour dire qu'on avait la bougeotte depuis un moment avec Ilona et qu'on s'est décidées à bouger quelque soit le temps...Première tentative et premier raté hier (samedi). On se prépare pour une excursion à la mer Noire, à 1H30 de route en bus. Quand on est arrivé au terminal des bus, on nous apprend qu'il n'y a que 2 bus pour notre direction, le premier était à 8H15, le second est à 13H30, autant dire que ça ne vaut pas le coup de le prendre, on va arriver trop tard et en plus il commence à pleuvoir, et pas qu'un peu ! En fait cette excursion était déjà prévu la semaine dernière, le samedi, il a fait un temps magnifique, très chaud...mais la police voulait nous voir apparemment. On a attendu pour rien, le type responsable de notre dossier n'était pas là.
Aujourd'hui, vu le temps on n'a même pas tenté la mer Noire. On tente demain normalement. Finalement on s'est décidé pour quelque chose de plus près et qui ne serait pas décevant même s'il se mettait à pleuvoir. Le lac de Sapanca (qu'on voit depuis la fac), qui est immense. On a donc pris le train (20 minutes pas très long donc) et on est arrivé dans un endroit quasi désert ! En fait c'est un peu comme notre bord de mer, beaucoup de monde en été, et très peu l'hiver. Des maisons de vacances, vides, des restaurants, vides, des cafés tout le long du lac, vides aussi...Bref c'était vide, mais très apaisant comparé au centre ville d'Adapazari qui est tout le temps bondé et très animé. On s'est baladé le long du lac, sur une petite promenade aménagée, qui doit sûrement être remplie de gens l'été. Aujourd'hui il faisait très froid, on se serait cru en janvier en Bretagne ! On a essayé de suivre les bords du lac, mais ce n'est pas du tout aménagé pour, on a donc rebroussé chemin, vers le petit centre-ville de Sapanca. C'était assez spécial, on était quasiment les seules filles à se promener dans le centre. Il faut que je précise que la région de Sakarya est une des plus conservatrices du pays, ça ne se voit pas beaucoup à Adapazari car il y a beaucoup d'étudiants mais quand on arrive dans des villages plus petits, on le sent. En fin de journée, ce sont les hommes qui sont dehors, dans les rues, les cafés, à jouer au tavla le jeu traditionnel turc (j'en reparlerai à un autre moment)... On s'est trouvé à manger, des lahmacun pas terribles et on a repris le train, dans le froid !
Voici quelques photos de Sapanca :







Et demain, on tente la mer Noire ! (qui sait on aura peut-être raison de la malédiction !)

(message de dernière minute : Merci Camille pour ta lecture attentive et de ta correction orthographique ! Au moins tu lis mes articles jusqu'au bout ! Et demain on ne va pas à la mer Noire, il va faire 12°C...et il va pleuvoir...merci la Bretagne je l'ai quittée,ce n'est pas pour la retrouver ici ^^)