dimanche 22 avril 2012

Une Scottish à la conquête de l'Orient

Camille, qui vit actuellement à Edimbrwwaaaaa (Édimbourg donc) est venue me rendre une petite visite la semaine dernière et comment dire...j'espère qu'elle s'en remet ! Parce qu'elle est a tout de même commencé par ne pas retrouver sa valise à l'aéroport d'Istanbul. Ou comment se sentir en confiance en ce début de séjour. Je l'ai donc rejoint à Istanbul, avec des culottes et des chaussettes en rab' (qui ne serviront même pas !), pour entamer le périple en terre ottomane ! Première journée = immersion. On se frotte aux locaux dans les transports en commun (le métro pour sortir de l'aéroport, le tramway pour atteindre le cœur touristique) et là limite on était contente que Camille n'ait pas de valise, ça nous aurait retardé ! On a d'abord déposé MES affaires dans l'auberge de jeunesse que je connais bien à Istanbul. Le type a dû halluciner de me voir revenir pour la énième fois et cette fois avec une fille qui lui dit habiter en Ecosse, être là pour une semaine, et avoir perdu sa valise, que l'aéroport va sûrement lui envoyer. Pour marquer le coup il nous a mis dans une chambre que je n'avais pas encore testée, et il nous a fait une ristourne, comme d'hab'. Nos collègues de chambre étaient plutôt sympathiques : une Finlandaise qui revenait d'une retraite spirituelle de 3 mois et demi en Inde, deux Bulgares qui parlaient un ancien dialecte turc entre elles, et une Russe qui nous parlait uniquement en russe, pensant qu'on comprenait. C'était drôle. Camille a fait une drôle de tête aussi quand elle a vu qu'on devait partager 2 douches et 2 WC entre une 20aine de personne minimum...ah ces Turcs !

Après ces premières émotions, on a décidé d'en prendre encore plein les yeux (déjà fortement éblouis par le soleil matinal) et de visiter le palace des Sultans, Topkapi (qu'on prononce Topkapeu parce que normalement c'est un i sans point et ça se prononce "eu" mais pas tout à fait "eu" enfin bref, je vous ferai une démonstration si ça en intéresse quand je reviendrai). Il y avait déjà pas mal de touristes alors qu'il n'était même pas 10 heures. Et puis il y avait du niveau : une touriste asiatique avec un pull et un chapeau plein de fausses fleurs, des gamins turcs de maximum 4 ans qui ne devaient pas comprendre grand-chose etc... Comme c'est la 3ème fois que je visite Topkapi (faut bien rentabiliser la carte de musée !), on a pu ruser, et éviter d'attendre trop longtemps devant les salles du Trésor (oui c'est comme à Fort Boyard, sauf que là bah on ne trouve jamais les clés) On est passé aux jardins, qui donnent une sacrée belle vue sur le Bosphore, et là j'ai cru perdre Camille, tellement elle s'extasiait sur la vue. Bon après des Français sont arrivés et ça l'a fait redescendre sur terre et retrouver sa gentillesse habituelle envers les touristes français. On est ressortie du palace en se disant qu'on avait vu de bien belles choses, mais qu'on n'en savait pas forcément plus sur les Sultans (pas d'explications sans audio-guides qui coûtent plutôt chers, surtout pour les gens qui doivent déjà payer l'entrée, 20TL, c'est-à-dire 9 €, et on est d'accord à ce prix là on pourrait avoir des explications.)

Camille prend la pose avec un CARGO derrière ! (très IMPORTANT le CARGO !)

Comme on était un peu fatiguée (rapport au fait qu'aucune d'entre nous n'avait fait une nuit complète, je rappelle que Camille m'a appelé vers 3h du matin pour me dire qu'elle avait perdu sa valise et qu'il lui fallait le nom de l'auberge où on allait dormir. Pour le fun je n'avais pas réservé, et j'ai donc prié très fort pour qu'il y ait de la place dans l'auberge habituelle en lui donnant l'adresse, à peine réveillée/endormie car je devais me lever à 4 heures pour prendre le bus pour Istanbul ! Longue parenthèse), on a pris un thé entre la Mosquée Bleue et l'Eglise Sainte-Sophie. Premier thé turc pour Camille. 


On sent la fatigue, l'anxiété à cause de la valise, les yeux brûlés par le soleil, mais le thé, IL EST BON LE THE ?

Pour continuer de l'achever, je l'ai emmenée dans Sainte-Sophie. Voilà. Je n'en dirai pas plus, parce que celui qui n'est pas rentré dans Sainte-Sophie ne peut pas savoir ce que cela fait. C'est énorme, encore plus impressionnant à l'intérieur qu'à l'extérieur. On se sent tellement minuscule que ça en devient effrayant. Le plus effrayant c'est de savoir que ce bâtiment a résisté à plusieurs tremblements de terre sans dommage. Oui j'ai oublié de te dire ça Camille, excuse moi, j'ai mal rempli mon rôle de guide. Bref, ce bâtiment est à voir absolument si vous passez à Istanbul.


Quand on vous dit qu'il faut y aller !

J'étais tellement troublée que j'ai oublié qu'on était vendredi, le jour le plus important de la semaine pour les musulmans et que donc ça serait bien galère de visiter la Mosquée Bleue. Après s'être fait rembarrer à l'entrée on a assisté à la prière en extérieur (oui parce que la Mosquée n'est pas assez grande les vendredis c'est fou.)

Position 1/2


Position 2/2

Pour achever la visite du cœur historique, on est descendu dans la citerne de Yerebatan, petit bijou souterrain, où un James Bond a été tourné (je l'ai déjà écrit quelque part sur ce blog), là on a pu voir les têtes de Méduse, et toujours aucune explication.


Après toutes ces découvertes, il fallait revenir à la réalité, Camille avait perdu sa valise. Donc pas de valise = pas de vêtements, on est d'accord là-dessus. Or, il faisait plutôt chaud ce jour-là (je précise parce que le temps est très changeant à Istanbul au printemps, il faut le savoir). On est passé dans le quartier européen, Taksim. Au passage on a traversé un pont, le Pont Galata, toujours plein de pêcheurs qui pêchent donc les poissons du Bosphore. Je pense que Camille ne m'aurait jamais suivie si je l'avais invitée dans un restaurant à poissons qui sont situés juste en dessous du pont. Elle était déjà assez horrifiée de voir les gens pêcher dans le Bosphore (c'est sûr que quand on voit le trafic, les porte-conteneurs, les cargos, les pétroliers etc...on se pose des questions sur la nature des poissons, c'est pas du bio en tout cas !)

En chemin vers Eminönü :))



Après avoir "dévalisé" les magasins de Taksim, et entre temps avoir mangé une glace en se moquant des pseudos musicos français qui essayaient de chanter des chansons en anglais dans la rue principale, mais on arrivait pas à reconnaître les chansons, on s'est posé près d'un escalier et on a voulu mourir parce qu'on était fatiguée et qu'il fallait encore marcher jusqu'à l'auberge.


L'animation à Taksim


 Heureusement la perspective de MANGER un TAVUK DÜRÜM, nous a motivé et on est reparti à l'assaut de Sultanahmet. Je ne vous dirai pas que Camille a fait une drôle de tête (oui encore) à la vue du type qui préparait les Dürüm ("euh c'est pas très hygiénique ça, si ?") mais comme c'était bon, elle n'a pas fait de scandale :)

On a mangé notre tavuk dürüm entre Sainte-Sophie et la Mosquée Bleue, de nuit, avec un éclairage magnifique donc, en rêvant aux temps des Sultans et en se demandant POURQUOI ils avaient voulu construire des choses pareilles. On a traîné nos pieds jusqu'à l'auberge, en achetant au passage d'autres produits de survie pour Camille, qui a perdu sa valise, pour ceux qui n'ont pas suivi. Et on est arrivé à l'auberge où LA VALISE DE CAMILLE NOUS ATTENDAIT !

vendredi 6 avril 2012

Rien de nouveau sous le soleil :)

Je viens de revenir de 2 semaines en France, et à mon arrivée en Turquie j'ai subi...comment dire, un choc thermique ! Oui il a fait très beau en France aussi, je sais, j'y étais ! Mais là, il fait quand même 30°C en journée. Cela fait seulement 4 jours que je suis revenue, et je me demande déjà comment je vais survivre ! J'exagère un chouïa, mais quand même. Ce qui est assez surprenant c'est que contrairement à la France où dès que le soleil pointe son nez les gens sortent en tenues légères, ici, peu de choses changent pour les locaux. Les femmes portent toujours leurs longs manteaux d'hiver, leurs longues robes, foulards etc... De même pour les hommes. Honnêtement je me suis demandée toute la journée comment ils ne crevaient pas de chaud là-dessous ! Je n'ai toujours pas compris il faudra qu'on m'explique :)

Peu de nouveautés, j'ai retrouvé ma coloc' Smaranda et en prime 2 adorables tortues : Majnun et Layla. Mis à part l'odeur (elles sont petites pourtant !) elles ne sont pas trop dérangeantes, peu bruyantes même ! ça fait un peu de compagnie.

Majnûn, le monstre

Là, ils mangent (on leur donne des sortes de vers séchés, appétissant, non ? )

ça fait un peu monstre du Loch Ness version minimoys.

C'est très joueur les tortues

Un peu brute aussi !
En allant me promener dans le centre ville j'ai découvert une mosquée, Orhan Camii ("djamii" = mosquée) que je ne connaissais pas (tu m'étonnes me direz-vous, y'en a à tous les coins de rues !) mais celle-là apparemment ameute pas mal de monde lors des prières du vendredi. Manque de bol j'y étais jeudi. J'ai quand même réussi à shooter les hommes qui effectuaient leurs ablutions avant la prière. Je vous le dit en passant mais j'étais la seule femme à au moins 200 mètres à la ronde et j'ai en plus squatté un banc entourée d'hommes (OMG ! Haram haram haram (péché, péché, péché)) et pour en rajouter je les prenais en photo ! Allez je vous les donne ces photos !

Alors à gauche, un "khave"généralement réservé aux hommes et sur la droite du bâtiment central, l'endroit pour faire les ablutions avant les prières

On voit mieux l'endroit, et on voit aussi que je me suis fait grillée par le type en chemise rose. Tout au fond assis, à l'ombre, un vieil homme prend le thé, un classique, quoi !

Il devait faire dans les 30°C je précise pour le type en veston marron sur la droite


Ce qu'on ne voit pas parce que je n'ai pas été assez rapide pour flasher, le monsieur qui passe au premier plan est en train de se peigner la barbe, il faut vraiment être nickel pour entrer dans la mosquée et prier.

Smaranda m'a rejoint peu après et on s'est baladé dans la rue principale, pour tomber finalement sur un crapaud. En pleine ville, oui oui m'sieur-dames et un vrai ! Assez étonnant car c'est plutôt très sec en ce moment.

La princesse et le "prince-crapaud" :))
A bientôt !

mercredi 7 mars 2012

Au bazar....

Je ne parle pas assez de la vie quotidienne à Adapazari je trouve. Alors je vais essayer de me rattraper et de faire un petit article sur un de mes endroits préférés ici : le bazar ! Réflexion de ma coloc roumaine en arrivant sur les lieux "mais c'est le BORDEL ici !" (oui Smaranda est francophone !) J'y suis allée aujourd'hui donc je suis encore toute pleine de l'agitation qui y règne. Il y a différents bazar à Adapazari, un quotidien qui est dans le centre-ville que l'on pourrait décrire comme un grand marché couvert, où on trouve essentiellement des fruits et des légumes, des épices etc... les autres bazars ont lieu différents jours de la semaine, dans différentes parties de la ville. Aujourd'hui donc, on est allé au bazar du mercredi. Je ne sais pas comment s'appelle cette partie de la ville, donc pour moi c'est "le bazar du mercredi". Ça ressemble à une grande foire, mais qui aurait lieu tous les mercredis. On y trouve de tout, des vêtements aux poissons, en passant par les faux cosmétiques, les contrefaçons de sacs de marque etc...Les photos seront plus parlantes !

Je vous avais dit : on trouve de tout, même des tortues ! Je me demande si c'est bien légal ça...mais bon on est en Turquie hein !
Pour continuer dans la légalité, les sacs ...
Ambiance

Ce que je voulais prendre en photo : les chaussures suspendues au fond !

Juste pour cette opposition entre une ville où les gens paraissent choqués de vous voir en t-shirt parce que vous découvrez vos bras et cette exposition de sous-vetements !

Le coin des graines, des céréales, des épices...

Mangez du vert !

Après les tortues, le requin !

Paradis des fruits à petits prix ! Je vais les regretter en France
Ambiance

Fruits, légumes etc... festival de couleurs

Dégustation de fromages turcs

Suivie d'une dégustation d'olives (à laquelle je n'ai pas participé...)
Les vendeurs sont tous très sympa, ils nous font goûter leurs produits, sont plutôt curieux de savoir d'où on vient etc...L'ambiance est très vivante. C'est bondé la plupart du temps et les Turcs ne font pas vraiment attention à vous, alors bougez ou vous prendrez les pieds dans les sacs, les chariots etc...
Encore une fois je répète que les prix sont très bas comparés à la France, je pense en avoir pour moins de 15€ à chaque fois que j'y vais et j'en ramène pour un bon moment, entre les fruits, les légumes, le fromage...bref, j'en profite !
J'espère que tout ça vous a mis l'eau à la bouche ! A bientôt :)

lundi 20 février 2012

La Cappadoce (ou comment dormir dans la même grotte que Jimi Hendrix)

Le titre est accrocheur...mais malheureusement on sait tous qu'il y a quelques années qui nous séparent ;) Bref, la Cappadoce est le dernier voyage que j'ai fait avec ma coloc' hongroise Ilona, et une autre hongroise, Eszter. La Cappadoce est à environ une dizaine d'heures de bus d'Adapazari, il y a un bus tous les soirs, vers 23h. Pour la plupart des gens qui dorment en bus, c'est plutôt avantageux. Quand vous êtes comme moi, du genre insomniaque dans les transports parce que vous n'êtes pas dans votre petit lit, tranquillement allongée, 10h, c'est long, trèèèèès long. D'un autre côté, il y a toujours de l'animation dans les bus turcs. Entre la famille qui voyage au grand complet, du petit de 3 mois à l'arrière grand-père de plus de 80 ans, et les gens qui voyagent avec un vrai garde-manger sur eux...il y a toujours quelque chose d'intéressant à observer. D'une certaine manière c'est très convivial. Toutes les 3 ou 4 heures le bus fait une pause, dans une station-service, qui fait aussi office de restaurant, de pause-pipi, de station de lavage pour le bus (oui c'est assez important pour être signalé, les bus sont toujours très propres, intérieur comme extérieur, et même par -5°C dehors, et à 4h du mat' il y a toujours quelqu'un pour nettoyer le bus.) Il n'empêche que le lendemain matin, à 9 heures, j'aimerai plutôt aller directement me coucher plutôt que de chercher une auberge pour les prochains jours. Mais avec le temps on s'habitue, et puis le paysage valait vraiment le coup en arrivant.
La Cappadoce est un lieu assez difficile à décrire. Encore une fois très surprenant. Le paysage résulte du volcanisme et de l'érosion, ce qui donne un aspect assez figé à l'ensemble. Les montagnes sont creusées d'habitations troglodytes, de cités souterraines, et d'églises rupestres. En fait cela donne une ambiance assez lunaire...c'est sûrement pour cette raison que certaines scènes de Star Wars y ont été tournées (et il en reste quelques preuves ! cf photo !)

Un habitant de la Cappadoce :)

On a dormi à Göreme, ce qui nous a permis de rayonner autour de ce petit village et de voir les lieux les plus intéressants de la région. On n'a pas tout vu car encore une fois, la région est très étendue, et 2 ou 3 jours ne suffisent pas pour cette région. Nous étions à pied pour notre première journée (après le bus donc, je vous laisse imaginer l'état de tout le monde, non non on n'est pas fatigué, et on est plein d'énergie !), et on a marché tout autour de Göreme, on a visité un musée en plein air où on a pu voir des églises rupestres, à l'intérieur des montagnes. C'était assez drôle de s'imaginer qu'il y a encore 30 ans, des familles vivaient là, dans ses habitats troglodytes. On a ainsi visité des cuisines, des "restaurants"... On a continué sur les conseils du patron de la pension qu'on avait choisie un peu plus tôt, vers les vallées roses et rouges. Comme on n'était pas vraiment réveillé, on s'est trompé de chemin, on a marché sur une route qui n'en finissait pas et on est enfin arrivé à une sorte de poste de garde barrière, qui nous a gentiment proposé un thé. Il faisait "un peu" froid, il avait neigé la veille et le temps était couvert et venteux, dans ces conditions, un thé ne se refuse pas. Après s'être débarrassé du garde barrière (qui devenait un peu collant, voulait notre mail, prenait des photos etc... c'est ça l'inconvénient ici, les gens sont très accueillants mais ne savent pas s'arrêter, et ne se donnent pas vraiment de limites) on a marché dans cette Rose Valley. Les roches qui forment cette vallée sont donc : roses ! Et oui, sinon on aurait trouvé un autre nom. Toutes ces roches m'ont fait pensé aux rochers roses de Perros-Guirrec (la mer en moins), la couleur était très similaires. Cet endroit est réputé pour être magnifique au coucher du soleil...pas de bol pour nous, ce jour-là, il n'y en avait pas de soleil ! Après s'être (encore) perdues dans la vallée parce que les pierres qui indiquent la direction étaient couchées donc ça ne nous aidait pas vraiment, on est retourné à Göreme à pied (bien que le garde barrière ait tenté de nous y ramener en moto ! Bien sûr, à 4 sur la moto, ça passait à l'aise !!!)


L'arbre à poteries


Ilona et Eszter

A l'intérieur du musée en plein air


La route qui n'en finissait pas

Rose Valley




 On a discuté un peu avec le patron de la pension qui nous a proposé de faire une journée complète avec lui et 3 Américaines autour de Göreme et cette fois en camion. On n'a pas vraiment cherché à négocier le prix, le repas du midi était inclus ainsi qu'une dégustation de vins.

Départ le matin donc pour découvrir les endroits les plus insolites autour de Göreme. Sur la route on croise donc, des formations rocheuses assez marrantes en forme de champignons etc... Après un arrêt pour mettre les chaînes (on a cru à une blague quand on a vu un poids-lourd s'engager après nous sur la pente alors qu'on était à moitié dans le fossé à cause de la neige ! Heureusement le chauffeur après un petit moment s'est rendu compte que si notre petit camion avait du mal c'était peut-être pas la peine de tenter d'avancer plus loin avec le sien !), on est arrivé dans un petit village pour visiter une ville souterraine. Alors là en prime le guide y était né (apparemment, c'est peut-être juste pour les touristes !) et connaissait tous les recoins de la montagne. C'était assez sportif car comme on était descendu assez bas sous la montagne il a bien fallu remonter, et pour ça on devait escalader à l'intérieur de sorte de cheminées, amis claustrophobes passez votre chemin, parce que c'était vraiment pas large ! Là encore se dire que des gens y habitaient il y a quelques années de ça, c'est assez étrange.


Le poids lourd fou qui s'engage, normaaaaal !
Arrêt chaînes
Ilona

Le guide à l'entrée de la ville souterraine




A l'intérieur de la ville souterraine


Les chaussures de l'Américaine (j'en parle un peu plus loin dans l'article, on peut aussi voir que le guide a un style assez douteux quant à son choix de chaussures...
Les Hongroises, Ilona et Eszter

Cette photo n'est pas très nette, mais ce qu'on distingue au pied de la montagne sont des lieux de stockage pour les légumes en hiver, et sont toujours encore très utilisés aujourd'hui
On a fini par ressortir de la montagne après avoir cru perdre une des Américaines à cause d'une blague du guide (qui a trouvé marrant de lui montrer un endroit caché et de la laisser plantée là dans le noir (ceci dit ça ne m'aurait pas dérangé de la laisser là, son accent était horrible) ah et elle était pieds nus dans des petites ballerines (je rappelle qu'il faisait genre 0°C et qu'il avait neigé...je vous laisse imaginer).
 Avant de manger on a fait une petite balade dans la neige (vous l'imaginez là l'Américaine dans ses petites ballerines ...bref) on a encore vu des églises rupestres. Je n'ai pas vraiment aimé l'intérieur de ces églises. Comme c'est à l'intérieur d'une montagne c'est plutôt sombre. Les murs étaient couverts de peintures représentant Jésus et les saints dans des couleurs là aussi sombres, des rouges, des marrons, des noirs. Je ne trouvais pas ça très gai et ça avait plus tendant à m'effrayer, mais je reconnais que ça donnait une certaine ambiance. En chemin on avait croisé un Français et une Anglaise qui faisait du stop (on est gentil on les a pris avec nous). Le Français était là pour observer des oiseaux qui nichent dans certaines montagnes de Cappadoce, apparemment ils sont très connus.
On les a retrouvés dans le restaurant où on déjeunait. Le propriétaire était très sympa, parlait anglais, français, allemand et un peu espagnol... Le repas était excellent, une bonne soupe en entrée avec une petite salade de légumes de saisons, ensuite un plat de poulet avec du boulghour, et des poivrons, le tout dans une assiette creuse en sorte de fonte qui gardait donc le tout au chaud. On a fini par un thé, classique. Et on est reparti pour voir les autres curiosités des environs. 
En fin d'après-midi on a eu droit à notre dégustation de vins de Cappadoce. Bon, déjà je ne suis pas vraiment amatrice de vins, que ce soit rouge ou blanc, mais alors ceux là...comment dire. Le type a fait une tête bizarre quand je lui ai dit que j'étais française. Il m'a dit qu'il savait qu'on a de très bons vins en France, ce que je me suis empressée de confirmer. Pas vraiment convaincants donc, ces vins (et le rouge encore pire !).
Dernière étape du tour, visite d'une poterie. C'est apparemment une activité très importante en Cappadoce. En réalité cette étape était juste commerciale. On a eu droit à une démonstration en 30 secondes chrono et après on nous a amené dans la boutique. Très jolie la boutique et comme on n'était pas vraiment en pleine période touristique on a eu droit à des réductions, c'était sympa.


L'intérieur d'une église rupestre

Une petite ville troglodyte (le monsieur en bleu c'est le patron de la pension qui lui aussi apparemment est né dans ce genre de lieu)


Le restaurant

Cave à vin

Le vin rouge de Cappadoce (en fait quand j'ai vu la couleur, j'ai rigolé...un peu...pour ne pas les vexer quand même !)

Il faisait pas très chaud et c'était venteux :)

Le dromadaire (il n'a qu'une seule bosse n'est-ce pas ?)
La démonstration : une assiette, 30 secondes chrono

Le guide dans la poterie qui nous fait sa démo lui aussi, comment il servait le vin dans l'Antiquité.

Un travail très minutieux

Avec Ilona et Eszter on reprenait le bus le soir même pour Adapazari. Notre journée a donc été bien remplie. On est arrivé vers 5 ou 6 heures du matin. Je n'avais pas vraiment fermé l’œil plus de 15 minutes (ce qui était en soi un beau progrès quand même !)

Dernier voyage de l'année 2011, je reviens bientôt pour vous raconter un tout autre voyage qui a eu lieu un peu plus au Nord, chez des hommes qui portent des jupes à carreaux et pour qui "whisky" veut dire "eau" (oui oui j'ai eu un très bon guide !)